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PROJET DE REFORME DES RETRAITES : POUR LE SNCL, C’EST NON !

PROJET DE REFORME DES RETRAITES : POUR LE SNCL, C’EST NON ! - SNCL

Après l'abandon du projet de retraite à points formulé lors du précédent quinquennat, projet particulièrement calamiteux pour les enseignants, l'actuel gouvernement revient à la charge...

Le nouveau projet de réforme des retraites repose principalement sur deux mesures : le report à 64 ans de l'âge légal de départ en retraite et l'allongement à 43 ans de la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Même s'il est moins dévastateur pour les professeurs que le plan de retraite à points, ce projet n'en est pas moins inacceptable pour le SNCL car sa mise en œuvre constituerait un recul grave de nos droits à pension. Une telle réforme frapperait chaque tranche d’âge, bien que de manière inégale et à différents niveaux :

Agents nés de septembre 1961 à décembre 1964 : la réforme imposerait à ces collègues une augmentation progressive (trois mois par an) de l’âge l’égal de départ. Le SNCL dénonce vigoureusement ces augmentations qui vont bouleverser à très court terme les plans de fin de carrière de collègues qui pour certains ont d’ores et déjà formulé leur demande de liquidation. Simultanément, ces mêmes collègues vont subir une augmentation proportionnelle du nombre de trimestres cotisés nécessaires à l’obtention d’une pension à taux plein : ce qui signifie que certains d’entre eux déjà engagés dans une procédure de départ pourraient in fine toucher une pension inférieure à celle qu’ils escomptaient obtenir il y a seulement quelques semaines. Le SNCL exige a minima une clause de sauvegarde pour tous les collègues nés avant 1965 afin d’éviter de tels effets « couperet ». Notre syndicat dénonce également le gel en cours des dossiers déposés, les services refusant à ce jour de répondre aux demandes sous le motif d’être en attente de la réforme : cette posture risque d’entrainer de graves retards dans le paiement des pensions.

Agents nés de 1965 à 1972 : l’extension du nombre de trimestres cotisés requis afin de prétendre à une pension à taux plein à 172 (43 ans) à l’ensemble dès personnes nées après 1964 (contre 1973 à l’heure actuelle) va frapper durement les personnels de milieu de carrière, rendant de fait très hypothétique la possibilité pour ceux qui parmi eux sont nés entre 1965 et 1967 de profiter du léger aménagement de l’âge légal de départ prévu dans le plan gouvernemental.

Agents nés à partir de 1973 : Si ces derniers devaient déjà (de par la précédente réforme) cotiser 172 trimestres, le recul de l’âge légal de départ les privera de la liberté de partir à 62 ou 63 ans, même avec décote : une option loin d’être écartée d’office, notamment chez les professeurs usés par la pénibilité de leur métier.

Le SNCL déplore ainsi la non prise en compte des spécificités et de la pénibilité des métiers de l’enseignement et de l’éducation dans ce projet. Le plan actuel obligera nombre de nos collègues à exercer jusqu'à 67 ans. Pour notre syndicat, ce plan rate totalement les véritables enjeux au cœur de toute réforme de notre système de retraite.

En outre, avec ou sans réforme, le SNCL demande que la réouverture de la possibilité de cessation progressive d’activité pour les fonctionnaires soit actée, de droit, garantie à tout demandeur et pérenne en engageant l’Etat sur le long terme, le précédent dispositif ayant malheureusement déjà disparu par le passé au gré d’un changement de majorité. Le SNCL demande en outre que ce dispositif s’accompagne d’un plan de recrutement enseignant renforcé pour compenser les demandes de temps partiel que ne manqueront pas de formuler les intéressés.

Le SNCL appelle tous les agents de l’Education nationale à se mobiliser, y compris par voie de grève, dans les jours et semaines qui viennent pour exprimer leur refus de cette réforme délétère et demande au gouvernement de repenser la philosophie générale de sa réforme en incluant un élargissement des sources de financement des retraites afin que celles-ci ne reposent plus uniquement sur les cotisations versées par les salariés et les employeurs.

 


 

NOS REVENDICATIONS

 

 

Le SNCL réaffirme son attachement au code des pensions civiles et militaires actuel et demande notamment :

 

- Une clause de sauvegarde concernant l’augmentation du nombre de trimestres cotisés exigibles pour les personnels nés avant 1964.

 

- la possibilité pour les professeurs des écoles de faire valoir leur droit à pension en cours d’année scolaire, au même titre que leurs collègues du second degré.

 

- la prise en compte des années de préprofessionnalisation rémunérées, des stages et des services militaire et civique ainsi que des gratifications pour découverte du métier perçues et la possibilité renforcée, quelle que soit la nature du système, de rattacher ces annuités sans pénalité.

 

- la prise en compte de l’indemnité de vie chère pour le calcul de la pension dans tous les DOM et COM en cas de résidence effective du pensionné,

 

- l’extinction statutaire de la classe normale du corps des PEGC afin de créer les conditions de l’assimilation.

 

 

 

Retrouvez l’ensemble de nos revendications Retraite ici.