On ne sait s’il faut en rire ou en pleurer mais l’accord entre le ministère de l'Enseignement Supérieur et PeopleCert est rompu.
C’est la faute à la pandémie de coronavirus. La belle affaire !!
Les établissements concernés sont priés de se débrouiller tout seuls…Mais doivent obligatoirement faire passer la certification de leur choix.
Quid des millions d’euros dépensés en pure perte ?
Le SNCL se réjouit de cette décision (coûteuse !!) et réclame l’adoption du CLES (certificat de Compétences en Langues de l'Enseignement Supérieur), certification d'état, accréditée par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Monsieur Jean-Michel BLANQUER
Ministre de l’Education nationale
Ministère de l’Education nationale
110 rue de Grenelle
75007 PARIS
Paris, le 5 mars 2021
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,
Suite à la parution au Bulletin Officiel n° 8 du 25 février 2021 d'une note de votre ministère portant sur l'organisation des épreuves du baccalauréat 2021, nous avons découvert que « les évaluations ponctuelles prévues au titre du contrôle continu pour les candidats qui ne suivent les cours d'aucun établissement, les candidats scolarisés dans les établissements d'enseignement privés hors contrat et les candidats inscrits au CNED se dérouleraient à compter du 10 mai 2021. »
Or, les candidats inscrits au CNED en classe complète réglementée sont élèves dans un établissement public. Ils ont par conséquent un bulletin scolaire avec des relevés de notes qui permettent l'attribution d'une note de contrôle continu représentatif des devoirs rendus. Leur situation n'est pas comparable à celle des candidats qui ne suivent les cours d'aucun établissement, ni à celle de candidats scolarisés dans les établissements d'enseignement privé hors contrat.
Retrouver la totalité de la lettre transmise au Ministre de l'Education nationale ci-dessous
Les annonces ronflantes ont irrigué l’actualité universitaire sur le thème de « on n’avait jamais autant mis d’argent dans la recherche que sous ce gouvernement, nous bâtissons un avenir radieux pour la recherche et l’enseignement supérieur », « nous investissons pour l’avenir », soit « aie confiance ! ». Résultat, les universitaires sont vent debout contre le PIA4 ou plan d’innovation pour l’avenir, car l’enfumage est de rigueur, l’enseignement supérieur serait un « écosystème » (miné par la désertification, le manque d’argent, la pénurie à tous les étages), dont les fonds iront dans des domaines de recherches encore à détailler (sic) mais dont on pourra dire qu’ils sont plus que sélectifs. Les collègues s’insurgent, moquent « l’écosystème » qui sera « irrigué »par une pluie de milliards, à peu près équivalente au montant du premier PIA1 de 2010. En voilà une belle évolution ! En vérité, l’écosystème est déjà complètement à sec, et cela ne va pas s’arranger.
Car foin des humanités (des délices de Capoue, dirait Brassens), la priorité sera donnée à quatre domaines scientifiques bien ciblés :
- Développement de l'hydrogène décarboné (Vidal vient d’installer un conseil scientifique dédié).
- Cybersécurité.
- Technologies quantiques.
- Enseignement et numérique.
Quid alors de la transition énergétique, des nouvelles énergies, de l’environnement ? On savait le Ministère et le gouvernement très peu écolo-compatibles. La preuve en est encore donnée avec les onze projets à l’étude non encore finalisés, malgré les annonces très alléchantes du MESRI.
Et la culture, les humanités, la recherche en sciences dites molles sont rigoureusement absentes. Un scandale et un très mauvais signe pour les étudiants et les enseignants qui s’investissent dans des champs disciplinaires aussi divers que les lettres, le droit, l’histoire, les arts, la linguistique, et j’en oublie…
Sophie Coquilhat-Brocq de haut