
Deux projets de textes (un décret et un arrêté), doivent être examinés aujourd'hui (17 décembre) en CSL, et prévoient notammentune évolution importante concernant les groupes de besoins en français et mathématiques en 6e et 5e.
Ce qui change
Les groupes de besoins ne seraient plus obligatoires, mais facultatifs.
Les textes modifieraient le Code de l’éducation afin de préciser que les enseignements communs de français et de mathématiques "peuvent être "organisés en groupes, sur tout ou partie de l’horaire, "selon les choix pédagogiques de l’établissement".
L’organisation reposerait désormais sur une logique collective d’établissement, tenant compte des contextes locaux et des besoins des élèves. Les groupes seraient constitués par les professeurs, en fonction des besoins identifiés, et pourraient évoluer en cours d’année.
Une nouveauté : des moyens supplémentaires possibles
Autre évolution notable : les projets de textes ouvrent la possibilité pour certains collèges de se voir attribuer des moyens supplémentaires, délégués par le recteur d’académie, afin de mettre en place des mesures spécifiques d’accompagnement des élèves.
Cette disposition s’inscrit dans la réflexion engagée par le ministère sur la lutte contre la grande difficulté scolaire, avec la volonté affichée de concentrer des moyens renforcés sur les établissements les plus en difficulté. À noter également que le 4 décembre dernier, en CSE, le ministre Edouard Geffray avait déjà exprimé son souhait de voir les groupes de niveaux devenir facultatifs.
Calendrier
Si ces textes sont adoptés, leur entrée en vigueur est prévue au 5 juillet 2026. Ce qui signifie qu'ils seront pris en compte dès la rentrée de septembre 2026.
Le SNCL reste convaincu du bien-fondé de l'organisation des enseignements par groupe de niveau dans certains contextes afin d'amener chaque élève au maximum de ses possibilités. Cependant, depuis le début, nous n'avons eu de cesse de répéter que les dispositifs de groupes de niveaux sont des organisations lourdes qui ne peuvent porter leurs fruits que lorsqu'elles sont animées par des équipes volontaires et disposant des moyens horaires suffisants pour mener tout le travail pédagogique nécessaire, au-delà du simple face-à-face élèves. Cela signifie que les enseignants impliqués dans ces expérimentations doivent a minima bénéficier de pondération ou d'allégement de service. De plus, les groupes de niveaux ne peuvent que très rarement être organisés sur plusieurs divisions et disciplines simultanément au sein d'un même établissement, et ce pour des raisons organisationnelles évidentes (disponibilités des locaux, contraintes d'alignement d'emploi du temps...).
Pour toutes ces raisons, les conditions convenables de déploiement des groupes de niveaux n'ont jamais été réunies depuis l'initiation du projet par Gabriel Attal, le ministère ayant toujours privilégié l'affichage médiatique au réel souci d'efficacité de ce dispositif.
Dans ce contexte, le caractère facultatif et les moyens supplémentaires annoncés semblent logique et le SNCL en prend acte. Nous resterons toutefois particulièrement vigilants quant à la réalité et la pérennité des moyens supplémentaires annoncés, ainsi qu'à l’absence de tout nouveau retrait de dotations pour les établissements.
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