Où s'arrêtera le mépris ?
Le salaire des AESH est devenu un problème crucial du budget de l'éducation nationale : à la fois par son ampleur globale (avec près de 130 000 agents à rémunérer) et son niveau individuel terriblement bas, contribuant à la paupérisation de toute une catégorie de travailleurs de notre ministère.
Actuellement, seulement 3 points d’indice majoré séparent un AESH en CDI dans sa 9e année d’exercice d’un AESH dans sa 1ère année de CDD ! Face à cette situation inacceptable, le SNCL-FAEN a été reçu en intersyndicale par les représentants du ministre qui se sont contentés de répondre qu’ils étaient en attente « d’arbitrages budgétaires, au niveau interministériel » et de dire que le ministère avait fait déjà beaucoup d’efforts pour les personnels AESH !
Rappelons que les six premières années d'exercice sont rémunérées au SMIC mais que de nombreux personnels ne parviennent pas à obtenir un temps complet. La mise en œuvre des PIAL a aggravé la dégradation des conditions de travail, multipliant des démissions et des licenciements pour inaptitudes. L’annonce du recrutement de 4000 AESH ne sera pas à la hauteur des besoins à la fois pour remplacer les départs mais aussi satisfaire les besoins d'accompagnement des élèves à notification MDPH.
Tous les syndicats présents à l'audience, dont le SNCL, ont insisté sur l’urgence d’augmenter les salaires, alors que des milliers d’AESH sont plongés dans une situation de grande pauvreté aggravée par l’inflation galopante. A ce titre, les organisations ont demandé la révision des décisions de non-renouvellement à l’initiative de l’administration. Le SNCL dénonce même des décisions prises au motif de l'état de santé des personnels !
Voici les revendications de l'intersyndicale auxquelles il nous semble urgent de faire écho une fois encore en participant à l’action commune la plus large possible en direction du ministre à partir de la rentrée :
• Augmenter les rémunérations de toutes et tous les AESH sur toute la carrière ;
• Prendre en charge tous les déplacements et revaloriser les indemnités kilométriques ;
• Garantir l’accès à des contrats à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24H ;
• Abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens ;
• Créer un corps de fonctionnaires de catégorie B.