Aujourd’hui encore, le dossier est loin d’être bouclé. Les années transitoires s’enchaînent, la formation, le temps devant élèves des enseignants-stagiaires n’est pas encore adapté. Nous ne sommes pas encore arrivés à une formation digne de ce nom ! La situation est bien complexe et rares sont les étudiants et leurs familles qui y comprennent quelque chose. Bref, une situation qui ne risque pas d’encourager les étudiants à se diriger vers nos métiers !
La formation en master :
Afin d’éclairer un peu les étudiants, le ministère a mis en ligne le 1er juillet 2013 un dossier intitulé « Lancement des écoles supérieures du professorat et de l’éducation : ESPE ». Il fait le point sur ce que devrait être la formation rénovée.
Le contenu du master :
Le master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) devrait comporter 250 heures de cours avec 60 heures destinées au tronc commun :
- Au premier semestre : 30 heures de philosophie de l’École, valeurs de l’École, laïcité, lutte contre toutes les discriminations, processus d’apprentissage, psychologie de l’enfant et droit de la fonction publique.
- Au second semestre, les 30 heures seront consacrées aux grands courants pédagogiques, aux démarches d’enseignement, à l’apprentissage, l’évaluation, la sociologie des publics, la gestion de la diversité, les questions d’orientation, les difficultés scolaires, le décrochage, le concept d’école inclusive.
Les stages et le concours :
Il devrait y avoir quatre à six semaines de stages “d’observation et de pratique accompagnée” qui se dérouleront durant l’année qui précède le concours. Les épreuves d’admissibilité auront lieu au mois d’avril, et les épreuves d’admission début juillet.
La deuxième année :
Les étudiants qui auront été reçus au concours seront fonctionnaires stagiaires, avec une formation en alternance. Le stage en responsabilité devrait correspondre à un mi-temps de service d’enseignement avec une rémunération équivalent temps plein. Cette seconde année comportera également 60 heures de « tronc commun » sur les thèmes suivants : l’organisation du système scolaire, le contexte institutionnel, les processus d’apprentissage, les intelligences multiples, la posture d’enseignant et d’élève, la communication professionnelle, la gestion des conflits et de la violence, la lutte contre les stéréotypes femmes-hommes et mixité, l’éthique, la posture professionnelle, et le travail coopératif.
Concernant les spécialités, à savoir les enseignements disciplinaires et de spécialité, les étudiants devraient être libres de leur choix.
Les étudiants recalés :
Les étudiants ayant échoué au concours mais qui auront validé leur première année de master passeront un entretien d’orientation pour faire le point sur leur avenir professionnel (repasser le concours ou changer d’orientation). Pour ceux souhaitant retenter le concours, un cursus adapté leur sera proposé avec un master 2 sans alternance. Bon nombre de situations différentes qu’il faudra gérer au sein des universités comme au sein des rectorats. La tâche risque de s’avérer ardue !