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NOS DOSSIERS

Précarisation dans le SUP : où va la recherche ?

Précarisation dans le SUP : où va la recherche ? - SNCL

Doctorants et enseignants le savent bien : le MESRI (Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) sous prétexte de réformes à tout crin, sabre dans les postes d’ATER (doctorants assurant des heures d’enseignement à l’université), de PRAG (professeurs agrégés dans le supérieur) PRCE (professeurs certifiés à l’université) et surtout de MCF (maîtres de conférences, enseignants-chercheurs).

La colère gronde d’autant plus que la disette s’est amplifiée avec la crise sanitaire liée au COVID 19.

L’opacité et le sentiment de dépit et de découragement éprouvés par les nouveaux diplômés hystérisent le débat. En effet, l’impact sur les collègues est immédiat : les difficultés financières et économiques des doctorants et chercheurs non titulaires ne cessent de croître.

Les collègues nous signalent des propositions de ¼ ou de ½ postes d’ATER, ce qui concrètement signifie des salaires ridiculement bas (et la nécessité d’avoir un second emploi tout en continuant sa recherche...).

On nous rapporte également qu’un très grand nombre de vacations ont été effectuées et non payées parfois plus d’un an après. Quid alors des conditions de vie indignes que l’on réserve à ces chercheurs, ces collègues ? Qui s’en préoccupe ?

Le SNCL s’engage auprès des jeunes collègues et propose sa médiation auprès des services concernés. Notre syndicat considère que la situation a assez duré.

Ainsi, une collègue doctorante en sociologie a dû se résoudre récemment à menacer de ne pas corriger les examens ni entrer les notes. Elle a eu gain de cause immédiatement et la somme due a été mise en paiement dans la journée. Malheureusement, certains collègues ayant poussé la logique jusqu’au bout se sont vu interdire de faire des vacations dans toute une région.

Ces abus sont légion, et le SNCL s’insurge contre ces méthodes.

Un constat s’impose : les postes diminuent et le moral des enseignants du SUP avec lui. Le sort des chercheurs, docteurs et post-docs (statut particulier des étudiants ayant soutenu leur thèse) est à ce jour très critique. Les postes de MCF se sont raréfiés, et les perspectives pour nos chercheurs et enseignants d’obtenir un poste pérenne, garantie de travaux fructueux, s’éloigne.

Le SNCL s’indigne de cette « vente à la découpe des emplois du supérieur ». L’avenir n’est pas plus rose pour d’autres catégories de collègues. En effet, le comble semble être bientôt atteint avec la généralisation des postes de MCF contractuels.

Le Maître de conférence contractuel est un docteur qui travaille dans une université, qui sera évidemment spécialiste d’un domaine, qui gère parfois toute une filière, par manque de titulaires, par exemple des Masters avec tous les problèmes endogènes que cela implique, qui fait des heures complémentaires (parce que les postes sont gelés ou non remplacés, les ATER et autres vacataires trop coûteux).

Tout cela avec des contrats de quatre, six ou douze mois, jusqu’à cinq ans non renouvelables. Peut-on réellement penser la recherche dans ces conditions ?

Autre nouveauté législative depuis le 24 décembre et la publication de la loi de programmation et de recherche pour les années 2021 à 2030. L'article 4 prévoit le recrutement d'agents contractuels en vue d'une titularisation accélérée dans les corps de directeur de recherche et de professeurs des universités. Le décret d'application mentionné dans cette loi spécifiera les conditions d'un « engagement de servir » mais pas celles de la rémunération de ces agents !

On peut présumer que leur salaire y sera très faible et que les critères de leur évaluation conditionnant leur titularisation seront très élevés au contraire. Un miroir aux alouettes pour pressurer ce nouveau type de contractuels ?

Le résumé du dispositif de ces professeurs juniors est consultable sur le site https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/des-carrieres-plus-attractives-les-chaires-de-professeur-junior-46095.

Les anglo-saxons connaissent et pratiquent déjà ces dispositifs alternatifs pernicieux nommés  tenure tracks  dans lesquels les collègues ont des difficultés énormes à trouver un laboratoire pour les accueillir pour si peu de temps. Dans la réalité française, ces postes vont venir combler de manière temporaire les manques flagrants de postes dans le SUP.

Le SNCL se tient aux côtés des collègues qui auraient des difficultés à se faire entendre et auxquels des charges insupportables seraient confiées.

Le burn-out guette nos collègues et tout particulièrement ceux qui sont soucieux d’obtenir un poste de recherche dans un laboratoire au plus tôt. Les enjeux scientifiques sont majeurs.

 

Temps partiel et heures supplémentaires

Temps partiel et heures supplémentaires - SNCL

Une marche forcée vers l'augmentation des quotités de travail sans cotisations pour la retraite !

Le décret n° 2021-1326 du 12 octobre 2021 prévoit désormais la possibilité de demander des heures supplémentaires (HSA ou HSE) dans l'exercice d'un temps partiel obtenu par autorisation administrative.

Dans la perspective des dotations horaires globales actuelles qui détruisent les heures poste au profit des heures supplémentaires, nombre de collègues auront été contraints pour le maintien de conditions de travail dignes pour eux-mêmes ou pour leurs collègues (ne pas se déplacer deux ou trois fois dans la semaine pour aller enseigner deux ou trois fois une heure dans un autre établissement) d'accepter des HSA.

Bilan de l'opération : leur salaire avec les HSA ajoutées à la rémunération de leur temps partiel sera moindre qu'un temps partiel réévalué à la hausse. En outre ils ne cotiseront pas à la retraite sur ces quelques heures supplémentaires effectuées. C'est donc une précarisation affichée des statuts du fonctionnaire enseignant que ce décret entérine.

Il y a donc un dilemme pour le fonctionnaire à temps partiel : soit il accepte de travailler plus hors de ses droits statutaires (rémunération et cotisations moindres), soit il se voit forcé de demander une quotité moindre de temps partiel année après année jusqu'à sa réintégration à temps complet.

Le SNCL–FAEN demande l'annulation du décret n° 2021-1326 qui constitue une régression des droits statutaires et la mise en place d'une réciprocité des conditions de modification du temps partiel : à la « nécessité de service » qui inflige les HSA doit correspondre la « nécessité d'adaptation pour la sauvegarde de conditions de travail dignes ».

3500 TUC grugés par l'Etat

3500 TUC grugés par l'Etat - SNCL

De 1984 à 1990, pour pallier un chômage de masse, des jeunes ont eu la possibilité de travailler dans de nombreuses collectivités et en particulier dans les établissements scolaires où ils effectuaient des Travaux d’Utilité Collective (TUC).

Peu rémunérés (1/4 du SMIC) pour 24 heures de travail par mois, ils recevaient un avis de paie sur lequel il était précisé que l’Etat prenait en charge les cotisations maladie et vieillesse.

Ces jeunes qui, à l’époque avaient beaucoup apporté à nos écoles, collèges et lycées ont aujourd’hui entre 50 et 60 ans. Ils constatent sur leur relevé de carrière que les trimestres d’emploi TUC ne seront pas pris en compte pour leur retraite et que par conséquent, ils devront travailler au-delà de l’âge d’ouverture des droits pour éviter une décote.

En effet, si l’Etat a effectivement cotisé, il ne l’a pas fait sur la totalité des heures effectuées mais seulement sur la base du minimum d’heures nécessaire pour ouvrir droit à l’assurance maladie et ce minimum s’avère insuffisant pour une validation de trimestres entrant dans le calcul de la retraite.

Les anciens TUC tentent d’obtenir réparation. Ils ont créé une page Facebook, rassemblant déjà 1 300 personnes, ainsi qu’une association « TUC les oubliés de la retraite ». Ils ont également pris un avocat pour faire valoir leurs droits.

Le SNCL-FAEN qui ne peut directement venir en aide à ces personnels très rarement syndiqués, fait appel à ses adhérents, actifs et retraités, qui seraient susceptibles de reprendre contact avec d’anciens TUC.

Notre objectif est de les informer de l’action collective entreprise afin de contraindre l’Etat à réparer, de façon rétroactive, cette injustice, cette supercherie dont les auteurs ne peuvent s’honorer.

13 janvier 2022 : " le dialogue social est total " !

13 janvier 2022 : " le dialogue social est total " ! - SNCL

Les centaines de milliers d’agents de l’EN mobilisés pour appeler leurs décideurs au sursaut d’urgence peuvent désormais ajouter à la longue liste de leurs déceptions et de leurs rancœurs la déclaration de JM. Blanquer hier soir...

MUTATIONS INTER- ACADÉMIQUES 2022

La loi n° 2019-828 dite de « transformation de la Fonction publique », continue de bouleverser les règles en matière de mutations. Il revient par exemple désormais à chaque participant au mouvement de vérifier lui-même son projet de barème.

Votre syndicat peut toutefois intervenir à chaque fois que vous le solliciterez.

Dans cette nouvelle configuration imposée de par la loi, il est donc encore plus important de prendre conseil auprès des représentants du SNCL pour faire valoir vos droits et ainsi s’assurer que vos éléments de barème sont bien pris en compte.

C’est très en amont que les choses vont se jouer. Attention : les barèmes ne pourront plus être corrigés en groupes de travail comme jusqu’alors.

  • 28 octobre 2021 : parution au B.O. spécial n° 6 des textes relatifs au mouvement national à gestion déconcentrée 2022

C'est le texte qui fait référence pour le mouvement inter-académique cette année.

Pour en savoir plus, consultez notre document spécial ci-dessous.

 


 

En cas d'interrogation, contactez nos responsables du mouvement 2022 :

Par mail : communication@sncl.fr

Par téléphone : 06 77 15 51 77