Paris, le 20 janvier 2014
Madame le Doyen,
La circulaire relative aux épreuves de langues vivantes pour la session du baccalauréat 2014 vient d’être publiée et force est de constater qu’elle ne modifie que très peu la note de service n°2011-200 du 16 novembre 2011.
Les modalités de passation à savoir le principe du Contrôle Continu est prorogé y compris en ce qui concerne les épreuves de compréhension de l’oral et de l’expression orale.
Si les enseignants que le SNCL-FAEN représente dans les différentes académies approuvent le principe de l’évaluation orale dans toutes les séries, les modalités prévues continuent de susciter notre inquiétude.
En effet d’après la circulaire « l’évaluation a lieu dans le cadre habituel de formation des élèves » et elle est organisée « à partir du mois de février » : ce principe implique que l’enseignant évalue ses propres élèves sur un support qu’il aura lui-même choisi dans le cadre de ses heures de cours.
Le SNCL-FAEN souhaite vous faire part de sa vive inquiétude quant à ce principe et souhaiterait un cadrage national plus précis sur les dates ainsi que sur les supports (audio ou vidéo) afin de garantir l’équité et l’égalité entre les élèves et de préserver le caractère national du Baccalauréat auquel parents, élèves et enseignants demeurent très attachés.
D’autre part le fait d’organiser ces épreuves orales dans le « cadre habituel de formation des élèves » ne va pas sans poser de gros problèmes dans les établissements car ce travail représente une charge importante et incompressible supplémentaire : préparation des supports, du matériel, correction des copies de compréhension orale, épreuves d’expression orale sans qu’aucune compensation d’aucune sorte ne soit accordée aux professeurs de langue, les professeurs continuant à assurer leurs cours dans le cadre de leur service.
Le SNCL-FAEN souhaite donc attirer votre attention sur la nécessité d’organiser ces épreuves dans le cadre d’une semaine nationale commune à tous les établissements et sur l’élaboration de banques nationales de sujet de compréhension orale afin de garantir une plus grande harmonisation entre les lycées et d’alléger la charge de travail des enseignants.
Il nous semblerait également équitable d’accorder aux enseignants qui encadrent ces épreuves une reconnaissance du travail de concertation que cela implique soit par une rétribution financière soit par un allègement de service.
Espérant avoir attiré votre attention sur la situation de nos collègues de Langues Vivantes dévoués à leur enseignements et soucieux de défendre un service public de l’Education nationale égalitaire et de qualité, je vous prie d’agréer, madame le doyen, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Jean-Denis Merle
Secrétaire général du SNCL