Le SNCL s'est associé à l'intersyndicale afin de demander la fin de la réforme du bac dans le contexte de la crise sanitaire majeure dans un communiqué de presse le 12 janvier 2021.
Le SNCL s’associe à l’intersyndicale pour dire stop à la réforme de la formation initiale et des masters.
Réforme de la formation initiale et des masters MEEF : il faut dire STOP !
Depuis plus d’un an le ministère de l’Éducation nationale publie progressivement les textes qui serviront de base à ce qu’il annonce comme la « professionnalisation » de la formation des enseignants et enseignantes.
En fait de « professionnalisation », il s’agit surtout :
- d’utiliser les étudiants MEEF comme moyens d’enseignement en les plaçant en responsabilité devant des classes ;
- de précariser les étudiants MEEF en les contractualisant ;
- de supprimer les décharges de service des lauréates et lauréats des concours dans leur année de fonctionnaires stagiaires, dégradant ainsi considérablement leurs conditions de travail et leur entrée dans le métier ;
- de déstructurer et réduire la formation universitaire aussi bien que professionnelle dispensée dans les universités, y compris au sein des INSPÉ, ce qui impacte aussi les qualifications disciplinaires et pédagogiques des concours.
Cette mise en responsabilité va alourdir considérablement leur année en les confrontant à une surcharge de tâches : préparer un concours, valider un master, assurer les apprentissages des élèves d'une ou plusieurs classes.
Ce qui guide avant tout le ministère, ce sont donc des considérations budgétaires.
Depuis plus d’un an que les discussions ont commencé, le ministère n’a pris en compte aucune des principales demandes faites par nos organisations syndicales.
Il y a urgence à barrer la route à cette “réforme”.
Nous appelons tous les collègues impliqués dans la formation des enseignantes et enseignants ainsi que des CPE, les étudiantes et étudiants, les stagiaires, à se réunir par tous les moyens possibles et à transmettre leurs motions pour :
- refuser de se voir imposer des maquettes qui ne tiennent pas compte des impératifs de la formation en master (comme l’ont fait les personnels de l’INSPE de Paris) ;
- exprimer leur refus que des étudiantes et étudiants en formation soient mis en responsabilité devant élèves ; - demander le respect des contenus disciplinaires, didactiques et de recherche des masters ;
- demander pour les lauréates et lauréats des concours, fonctionnaires stagiaires ;
- un temps de service qui ne dépasse pas le tiers-temps afin de construire une entrée progressive dans les métiers ; - demander l'abandon de l’oral d’entretien des concours tel qu'il est présenté : formatage mettant de côté les qualifications disciplinaires, pédagogiques et didactiques ;
- se mettre en grève le 26 janvier dans le cadre du mouvement de toute l'éducation nationale et exiger une toute autre réforme de la formation initiale.
à Paris, le 8 janvier 2021
Le SNCL a signé un communiqué de presse intersyndical pour le retrait de cette mesure totalement injuste qui incombe aux stagiaires issus du recrutement "COVID".
A lire ici :
Le rapport de l’IGSR décrit précisément tout ce qui a été fait par les différents interlocuteurs de l’administration de l'éducation nationale.
Il n’accable pas l’administration et indique que la reconstitution du déroulement des faits tend à montrer que, tant au niveau de l’établissement qu’aux niveaux départemental et académique, les dispositions ont été prises avec réactivité pour gérer le trouble initialement suscité par le cours sur la liberté d’expression de Samuel Paty avec la classe de 4ème5
Le rapport indique 12 préconisations, dont la première pointe la responsabilité de la police
Préconisation 1-accroitre la fluidité et la réciprocité des échanges d’information entre les différents échelons des services du ministère de l’Éducation nationale et ceux du ministère de l’Intérieur de façon, notamment, à permettre une évaluation du degré de gravité d’un événement à la fois rapide et, le cas échéant, évolutif
En conclusion, tout le monde a fait son travail au ministère de l’Éducation nationale, mais Samuel Paty s’est retrouvé seul devant son agresseur.
Le SNCL-FAEN appelle à la grève pour la revalorisation des salaires et du métier de professeur.
Voici le communiqué commun aux 5 organisations qui appellent à la grève :
"Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail.
Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires.
Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité de personnels. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer.
Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es.
Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins, en commençant par les plus urgents.
Elles demandent la mise en œuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Éducation Nationale.
Les organisations appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer une grève le mardi 26 janvier pour exiger des créations de postes, une autre politique éducative, le dégel de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation. Elles engagent les personnels à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs et du gouvernement."