LYCÉES : l’abandon des EC et le contrôle continu intégral marquent la fin de la liberté pédagogique !
Le décret paru le 28 juillet 2021 met un terme définitif au débat sur les EC, contrôles en cours de formation qui ont été sources de conflits dans de nombreux lycées.
Le ministère a décidé de les supprimer purement et simplement au profit d’un contrôle continu intégral, faisant ainsi porter toute la responsabilité sur les épaules des seuls enseignants, lesquels vont faire l’objet de pressions accrues de la part des élèves, des parents mais également de l’institution elle-même : en effet, comme le texte le précise « la valeur certificative conférée aux moyennes trimestrielles devra conduire les équipes pédagogiques à une réflexion au sein de chaque établissement avec l’appui des IA-IPR afin de définir un PROJET D’ÉVALUATION … »
C’en est bien fini de notre liberté pédagogique car ce travail va aboutir à des progressions et à des évaluations communes, à un travail d’équipe renforcé supervisé par les inspecteurs et les chefs d’établissement qui vont imposer un nombre d’évaluations par trimestre auxquelles tous les enseignants vont devoir se plier, évaluations diagnostiques et sommatives qui devront attester des acquis des élèves !
Les projets d’évaluation devront d’ailleurs être soumis au conseil pédagogique puis au conseil d’administration : voilà qui acte la mise sous cloche de nos pratiques !
Ne soyons pas dupes : l’abandon des EC va aboutir à un contrôle accru sur notre enseignement et nos évaluations, c’est bel et bien la fin programmée de la liberté pédagogique telle que nous l’avons connue !
Le SNCL s’alarme d’une telle dérive et appelle les collègues de lycées à revendiquer leur liberté pédagogique au moment où toutes nos libertés sont déjà mises à mal par le pouvoir en place.
Après une année scolaire en dents de scie, le ministère a décidé, envers et contre tous, de maintenir dans des conditions dégradées les examens du baccalauréat et du brevet. Il a refusé de prendre ses responsabilités et laisse chaque établissement s’organiser, créant ainsi une rupture d’égalité des élèves candidats devant l’instruction. Le Grand Oral est en soi seul une épreuve inégalitaire et arbitraire mise en place par le ministre contre la volonté des personnels. Son maintien cette année alors qu’il n’a pas pu être préparé dans de bonnes conditions et de façon équitable est inacceptable. Le caractère subjectif de la grille d’évaluation et le manque de formation des membres des jurys posent question et vont accentuer le caractère inégalitaire de cette nouvelle épreuve mal préparée et improvisée. Par ailleurs, le ministre a généralisé la numérisation des copies. Il a décidé autoritairement que les copies de philosophie seraient numérisées au mépris des exigences de la discipline et des correcteurs et correctrices qui vont devoir traiter 130 copies chacun environ dans un délai extrêmement court !
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