Au-delà de leurs sous-entendus culpabilisants – les difficultés que connait l’enseignement en France ne seraient pas tellement dues à un manque de moyen ni à des effectifs de classe plus élevés que partout ailleurs en Europe, mais bien à l’incompétence des enseignants français qui ne sont pas suffisamment « formés » – ces discours entretiennent l’idée que le temps de travail des enseignants se résumerait au temps passé devant les élèves, et qu’ils disposeraient à côté de cela d’une vaste plage de temps libre qui peut donc être facilement occupée de temps à autre par des stages de remise à niveau !
Rappelons si besoin est qu’une quantité importante de tâches s’ajoutent déjà aux heures statutaires à assurer devant élèves, portant ainsi le temps de travail hebdomadaire des professeurs à 43 heures en moyenne (chiffres du ministère de l’Éducation nationale).
Par ailleurs, ces formations sont parfois présentées de manière insidieuse comme étant obligatoires alors qu’il n’en est rien.
Seul un ordre de mission donne un caractère obligatoire à une formation, ces dernières devant répondre à des besoins exprimés directement par les personnels concernés. Les services organisant ces formations ne peuvent en aucun cas exiger que celles-ci se déroulent sur les semaines de vacance de classe.